Transcription
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Le chantier, il prend place sur une île, en Bretagne, on travaille sur un Fort.
Sur le chantier, il y a plein de choses différentes, à la fois de la maçonnerie, monter des murs en pierre.
Les joints d'un côté qui consistent à rebâtir les murs qui se cassent la gueule à cause de l'effet de la marée.
Il y a du nettoyage, du débroussaillage parce que le temps fait son œuvre et donc on ne voit plus le fort si on ne débroussaille pas.
Et c'est un peu vieux parce qu'il y a plus grand monde qui s'en sert donc si on ne fait rien il tombe.
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Notre objectif c'est de remonter tout ce quartier de terrasses spécifiques des Cévennes.
Il y a une dizaine de jeunes personnes, essentiellement des jeunes femmes d'ailleurs, qui viennent de partout dans le monde et qui sont venues donner un coup de main pour apprendre ce savoir très spécifique et extrêmement utile.
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Tous les étés nous accueillons des jeunes volontaires.
Les volontaires font la même activité que nous, ça peut être du tri, de la vente.
Pour leur faire découvrir comment ça se passe : on part du début, de la ramasse au tri et à la vente.
On organise les différents stands, il y a des nouvelles arrivées d'objets et je change de stand souvent un peu tous les jours.
Parfois quand on reçoit des objets qui peuvent être endommagés, il y a un atelier de réparation. J'ai pu apprendre à réparer certains objets.
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Le but du chantier c'est de donner le chemin plus accessible aux gens qui font de la randonnée et je pense que on a réussi à faire ça !
On a fait une travail d'équipe.
Les bénévoles n'ont aucune expérience requise pour s'investir dans ce genre de projets, aucun bénévole n'avait une compétence technique sur le sujet.
Ça passe par l'apprentissage permanent, l'utilisation de plein d'outils différents.
"Tu vois là, ton joint il est un peu creusé il n'est pas totalement à fleur de la pierre".
On est bénévoles et on arrive à restaurer un monument et donc c'est gratifiant se dire que nous à notre âge, avec le peu de technique qu'on a, on a réussi à faire ça et au final le résultat qu'on voit on se dit "purée ouais !".
C'est vraiment à la fin de la quinzaine quand on regarde, on se dit "j'ai servi à quelque chose".
Notre philosophie c'est l'éducation populaire.
Ça veut dire transmission de savoir, partage de savoir et autonomie dans un collectif.
Donc les gens peuvent arriver ici, ils n'ont jamais tenu une truelle et une semaine plus tard ils font du mortier, ils font des joints et ça marche !
Nous, on a notre campement qui est vraiment dans le village, sur une commune qui est très éloignée de toute habitation, entouré des vautours d'un côté, des montagnes de l'autre.
Le fait de se lever et de tous les jours, on voit un monument qui est sublime, on va dire c'est des choses qu'on ne voit pas couramment en tout cas.
Et profiter des endroits, le téléphone on le lâche complètement, c'est un peu une sorte de désintoxication.
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Chaque jour, il y a deux personnes qui sont de mission dans la cuisine. Cuisiner pour 25 personnes, ça demande beaucoup de boulot.
Donc tout le monde passe à la cuisine.
Souvent, on met de la musique, on s'amuse, on danse, c'est un bon moment aussi de partage.
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On réapprend un peu à vivre en communauté. Tu vis avec les autres, ils ne parlent peut-être pas ta langue, ils n'ont peut-être pas le même âge, ils n'ont pas ta vie.
Et on mange ensemble, ça devient des potes, ce qui est normal.
Il y en a qui font du sport, il y en a qui lisent, il y en a qui se baladent, ça laisse une grande place à la liberté quand même.
On n'est tout le temps sur le chantier, il y a vraiment une vie à l'extérieur.
C'est là qu'on va créer les liens. On a des temps libres, on a les moments de repas où on est tous ensemble. On a les veillées où les animateurs créent des jeux sportifs, des jeux plus calmes, des jeux créatifs.
C'est trop bien parce qu'en plus je ne connais pas très bien la culture bretonne, je n'avais pas eu l'occasion d'entendre la langue bretonne.
Donc hier on a mangé des crêpes des galettes.
Et après Gilbert nous a appris un chant, on a fait plein de danses et c'était vraiment trop sympa.
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On a dormi en haut de la tour du Fort à la belle étoile. Il n'y avait vraiment que nous, au milieu de l'eau et c'est des expériences dont je me souviendrai toute ma vie, c'était incroyable !
Je viens quand même de la ville. Je n'ai jamais vécu dans un milieu marin.
On n'a pas l'occasion non plus de vivre tous les jours sur une île, puisqu'on a l'impression de d'être coupés du monde.
[Musique]
On a fait beaucoup de connaissances avec les personnes du village. Ils sont très contents de nous avoir ici. J'ai appris beaucoup le français grâce aux villageois.
Le projet de rendre ces ruines accessibles au public, on n'aurait pas pu le lancer s'il n'y avait pas eu cette association et les jeunes internationaux qui sont venus.
C'est ça qui a donné le goût après aux habitants de venir participer aussi.
"Je n'ai plus l'âge de lire Tintin parce que j'ai dépassé 77 ans !"
Tout le monde peut candidater, j'ai toujours de la place. Et l'intégration au sein du groupe ça m'a surprise les premiers chantiers parce que j'ai toujours été bien accueillie.
Il y a vraiment beaucoup de profils différents qui viennent dans ce genre de chantier.
Et on vient aussi un peu pour ça, pour faire des rencontres.
C'est un lien plus spécial et aussi plus fort qu'on a plus rapidement avec les personnes.
Bravo bravo !!
