Les associations peuvent-elles répondre à un marché public ?

Subventions, marchés publics et aides d'état

Oui, une association peut tout à fait répondre à un marché public, au même titre qu’une entreprise ou tout autre opérateur économique. Il n’existe aucune restriction liée au statut associatif : ce qui importe pour l’administration, c’est la capacité du candidat à exécuter la prestation demandée, dans les conditions fixées par le marché.

Les conditions à remplir

Pour pouvoir répondre à un marché public, l’association doit être en mesure de démontrer sa capacité à exécuter la prestation attendue. Cela suppose notamment :

•    Une existence légale (déclaration en préfecture, publication au JO),
•    Une organisation stable, avec une gouvernance claire et des responsables identifiés,
•    Une capacité technique et humaine adaptée à la nature du marché (ex. : encadrants formés, matériel disponible, réseau local…),
•    Une solidité financière suffisante (budget équilibré, bilan, comptes annuels),
•    Un dossier de candidature complet (voir plus loin comment répondre à un marché public).

Il est également indispensable que l’association soit à jour de ses obligations fiscales et sociales (URSSAF, impôts, etc.), ce qui est généralement vérifié lors de l’analyse des candidatures.

Une candidature seule ou en groupement

L’association peut répondre :

•    Seule, si elle dispose des compétences requises pour répondre intégralement au besoin de l’acheteur public ;
•    En groupement (temporaire ou permanent), avec d'autres associations ou entreprises, ce qui permet de mutualiser les moyens et de se positionner sur des marchés plus complexes.

Une logique différente de la subvention

Répondre à un marché public, c’est :

•    entrer dans une relation contractuelle de type commercial avec l’administration,
•    faire face à une mise en concurrence : plusieurs candidats sont évalués sur leurs prix, leurs moyens, et leurs références.
Même si cela peut sembler technique, de nombreuses collectivités locales lancent des marchés adaptés aux capacités des associations (services de proximité, animations, actions sociales...).

Des marchés accessibles aux acteurs de l’ESS

Les associations font pleinement partie de l’économie sociale et solidaire (ESS), un secteur souvent pris en compte dans la commande publique à travers :
•    des clauses sociales favorisant l’emploi de publics en insertion,
•    des lots réservés à certaines structures de l’ESS,
•    ou des marchés spécifiques portant sur des services d’intérêt général (ex : accompagnement éducatif, inclusion, médiation, environnement…).
 

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